Interview: Soul Square [French]

Interview: Soul Square [French]

Soul Square is a group of beatmakers from France, who didn’t have a good start. They had to change their name ‘Drum Brothers’ due to legal issues, their 12″ and debut album were delayed and the crew was still looking for a record label. Fast forward: their debut album ‘Live & Uncut’ is out now! Reason enough to meet Arshitect, Guan Jay, DJ Atom and PermOne to discuss everything that has happened the past few years.

French readers: Below you can read the original French transcript of our interview with Soul Square.
English readers:
HERE you can find the full English interview.

Music: Soul Square – Take It Back (ft. Blezz)

Est-ce que chacun d’entre vous peut se présenter et nous dire ce que chacun apporte au groupe?

Arshitect: Moi c’est Arshitect, j’ai 26 ans, je suis le plus jeune du groupe, ca fait maintenant 8 ans que j’ai commencé à faire du hiphop. J’ai fais mes armes au sein d’un collectif de la scène nantaise vers 2003, où il y avait notamment Narater Safir de Micronologie. Permone avait aussi rejoint ce crew par la suite ce qui nous a permis de déjà commencé à bosser ensemble. Ensuite le collectif a pris une direction qui ne me plaisait plus, et c’est là qu’on a pensé avec Permone à l’idée d’un groupe de beatmakers.

Dans Soul Square, je fais principalement 2 choses, d’un côté le beatmaking, j’apporte comme les autres ma dose d’instrumentaux, et viens travailler sur celles des autres quand c’est nécessaire. J’affectionne particulièrement les samples de soul, les découpes complexes, les voix, et j’essaie au maximum d’éviter de choisir des parcelles de sample trop évidentes. Mon autre facette dans le groupe, c’est de m’occuper de l’image du groupe, les pochettes, les clips etc…

Atom: Moi c’est Atom, à l’origine je fais partie du collectif de djs C2C, avec lequel on a gagné 5 fois les championnats du monde de djing et de Beat Torrent, qui est un peu la moitié de C2C. Ca fait donc maintenant plus d’une dizaine d’années que je suis Dj.
Sur Soul Square, je m’occupe biensûr des scratchs, mais la grande partie de mon implication concerne la finalisation (arrangements, production) et le mixage des morceaux.

Guan Jay: Moi c’est Guan Jay, beatmaker au sein du groupe, pour ma part j’ai commencé en tant que DJ en 1994, dans une émission de radio dédié au hip hop et j’étais également DJ au sein du groupe SAT ( Summerian Atlantic Tribes ) , en 1996 j’ai rejoint le groupe “Négro spirituel” tout en collaborant au sein du collectif “Da wind west” un crew avec 10 emcees et 2 DJ ainsi que quelques graffeurs, c’est en 1996 que j’ai commencé à faire mes premières prods avec un vieux sampleur Akai S01, un dinosaure de nos jours…

Par la suite tout en continuant a bosser dans le milieu hip hop j ai aussi taffé dans le mileu electro et drum n bass ainsi qu’avec pas mal de musicien sur différents projets. En 2005 j’ai rencontré Arshitect dans un premier temps et Permone par la suite, nous nous sommes associés peu de temps après car le courant est super bien passé tant au niveau relationnel qu’au niveau du boulot et si aujourd’hui ceci perdure , bien que nos nos parcours musicaux soient différents, nos orientations musicales sont quasi identiques et cela crée une alchimie riche et complémentaire, tout en conservant notre “patte” personnelle de beatmaker chacun apporte sa pierre a l’édifice dans nos productions communes.

Permone: Beatmaker depuis 2001 où j’ai commencé à faire quelques sons pour un groupe de la région parisienne. J’ai rencontré Arshitect en 2003, lui bossait avec un collectif de Nantes (j’habitais dans la région de Nantes à l’époque). Il m’a intégré dans le collectif, ce qui m’a permis de rencontrer notamment le mc de Rennes Narrater Safir, membre du groupe Micronologie formé vers 2004-2005 et pour qui je produis la majeure partie des sons. Et début 2005, après avoir proposé à Arshitect de former un crew de beatmakers, l’aventure Soul Square (Drum Brothers au départ) a commencé.

Vous avez changé votre nom Drum Brothers en Soul square à cause de problèmes avec un autre groupe. Pouvez-vous nous en dire sur ce qu’il s’est exactement passé?

Permone: Après la formation du trio initial (Arshitect – Guan Jay – PermOne), nous avons vite découvert en quelques clics sur internet qu’il existait un autre groupe qui portait le même nom, dans un style musical totalement différent.

Guan: Un groupe de percussionnistes du Montana…

Permone: On a «cohabité» entre 2005 et 2008 sous le même nom, sans que ça pose de problème apparemment. Suite à la sortie du premier maxi, accompagné du clip du morceau Live & Uncut, le buzz est devenu plus important, ce qui a apparemment provoqué une certaine confusion chez les fans des Drum Brothers originaux, ils nous alors contacté pour nous prier de cesser immédiatement d’utiliser ce nom, qui était protégé au niveau américain et couvert par les accords internationaux. Nous n’avons pas cherché à lutter contre leur volonté, puisqu’ils étaient apparemment dans leur droit…

Guan Jay: En tout cas, une chose est sûr, les hippies ne sont plus ce qu ils étaient! (rires)

Arshitect: Non mais ca nous a fait mal de devoir changer de nom. On l’utilisait depuis 4 ans, c’était une partie de nous mine de rien. Ca a pris beaucoup de temps pour réussir à en trouver un nouveau, ca a repoussé de 6 mois la sortie du second maxi. Au final, on est content de notre nouveau nom “Soul Square”, et les gens, comme nous, s’y sont rapidement fait.

Vous êtes des francais. Pouvez-vous nous en dire plus à propos de la scène jazzy hiphop en france.

Permone: Depuis quelques années, il y a un véritable renouveau au niveau de cette scène. A l’origine, nous avions d’ailleurs décidé de construire notre projet d’album essentiellement autour d’artistes provenant de cette scène, complétés par quelques artistes internationaux. Les circonstances ont fait que les MCs présents sur l’album sont tous étrangers, cependant d’autres artistes présents proviennent de la scène française (Dajla, Elodie Rama, C2C, les musiciens…).

On voit pas mal d’évènements se créer autour de cette scène, et on assiste également à l’émergence de plus en plus de groupes «hip hop acoustique», souvent orientés jazz, et de nombreux artistes hip-hop n’hésitent plus à s’entourer de musiciens provenant de la scène jazz. Cela dit, si on fait le bilan par rapport à il y a 5 ans, lorsque nous avons démarré le projet d’album, on s’aperçoit que parmi les artistes qui faisaient parler d’eux, peu ont réussi à confirmer les attentes placés en eux, et les projets récents qu’ils ont pu sortir restent confinés à l’underground.

Arshitect: Ouai voilà, Il y a 3 – 4 ans, la scène jazzy prenait de l’ampleur, beaucoup de projets sont sortis, on a vraiment cru qu’enfin ce style de hiphop allait touché le plus grand nombre. Mais ca n’a pas été le cas. A part Hocus Pocus qui a vraiment bien réussi et qui a un très large public, le reste de la scène a pris une petite claque quand même.

Et peut-être nous faire partager quelques bons artistes qu’on pourrait ne pas connaitre?

Permone: Concernant les artistes que nous apprécions particulièrement, la première personne à citer, qui est bien connue sur le site The Find Magazine, est Fisto, un MC originaire de Saint-Etienne et ancien membre du groupe 5e Kolonne, pour qui nous avons intégralement produit un album. Le maxi Novo Classic est sorti en mai 2010, et l’album Future Vintage vient de sortir en novembre dernier (Youtube).

On avait contacté Fisto lors de la création de notre projet d’album, il avait alors réalisé un track d’excellente facture qui malheureusement ne pourra figurer au tracklist et qui finira dans sa mixtape « Un oeil dans le retro ». On est quand même resté en contact, en lui faisant tourner des sons etc, et lorsqu’il a décidé de monter son propre projet, il a tout de suite pensé à nous pour le produire exclusivement. Ce MC est certainement, à l’heure actuelle, une des plus belles plumes du hip-hop français, et sait allier des thèmes originaux à des punchlines efficaces.

Arshitect: Je ne sais pas si on rebossera un jour sur un projet entier avec un rappeur français, mais en tout cas si c’est notre seule fois, je suis fier de l’avoir fait avec Fisto! Au niveau des autres groupes, il y a aussi Micronologie, que PermOne produit quasiment exclusivement.

Permone: Oui, le groupe a fait son trou sur la scène rennaise, et commence à tourner un peu partout en France. Leur style de productions favori est plus orienté boom-bap, et leur énergie sur scène est un atout majeur. Ils ont pu notamment participer à des festivals de grande ampleur en France, tels que le Printemps de Bourges, Les Vieilles Charrues, ou encore les Transmusicales de Rennes.

Guan Jay: Alors pour ma part, je citerai aussi:
Kohndo
Rocé 
– Les amis de Tribeqa
Lord Ekomy Ndong du groupe Movaiz haleine un ami Franco Gabonnais
12mé et Raph 

A part le changement de nom inattendu, y a t-il d’autres raisons pour que la sortie de votre premier album aie mis si longtemps?

Arshitect: Beaucoup de raisons! Après la création de la première version de l’album qui nous a pris plusieurs années, on a dû chercher un label. Puis signer sur le label. Ca a pris plus de 6 mois rien que ça. Michaël Darmon (le label manager de Kif Records) voulait installer notre nom avec des maxi vinyl avant de sortir l’album. Etant donné qu’on avait plus de temps que prévu, on a recréé de nouveaux morceaux…

Permone: Compte-tenu de l’état de l’industrie du disque, chaque sortie est réfléchie, de telle sorte à ne pas faire un flop ou à tomber à un mauvais moment. D’autre part, afin d’apporter une plus-value aux maxis, on a souhaité à chaque fois intégrer au moins un morceau inédit qui ne figurera pas sur l’album. Le fait d’avoir créé de nouveaux morceaux a aussi remis en cause le tracklist de l’album, certains anciens morceaux sont donc passés en tant qu’inédits sur les maxis, alors que de nouveaux morceaux créés ont été intégrés au tracklist. La production d’un maxi ou album en soi prend du temps, entre le mix, le mastering, le pressage, la création de la pochette… En plus, il faut savoir que 3 d’entre nous ont des activités professionnelles en dehors du milieu musical, tout ce qui concerne Soul Square est réalisé sur notre temps libre, et nous avons bien évidemment des contraintes liées à cette situation.

Arshitect: Atom a même mixé 2 fois entièrement l’album avec 1 an d’écart. Il avait de nouvelles machines et perfectionniste comme il est, il a dû tout refaire.
Et puis, c’est le milieu qui veut ça, surtout quand on est en indépendant… faut savoir être très patient!

Guan Jay: Vu l’état du marché, la distribution surtout à l’étranger est de plus en plus complexe. Tout ca prend du temps…

Durant toutes ces années où la première mouture de l’album était finie (2008), qu’avez vous fait avec Soul Square? Avez-vous enregistrez d’autres choses?

Arshitect: Avec Soul Square, notre méthode de travail c’est de continuellement faire des instrus. Projet ou non. C’est une passion avant tout, donc on fait des prods par pur plaisir. On n’a jamais cessé de faire des instrus, ce qui fait qu’on a entassé près de 300 ébauches au fil des années.Ca nous a permis de faire un album entier avec Fisto, de travailler avec Micronologie, ou d’autres rappeurs moins connus comme Kay, de bosser sur les projets respectifs de JustisMelodiq, etc…Il y a eu aussi des remixs pour Hocus Pocus, Jazz Liberatorz, Wax Tailor. C’est des morceaux qui sont déjà sortis ou qui sortiront bientot.

Permone: On a également conçu et mis de côté pas mal de nouveaux instrumentaux, en pensant à de nouveaux projets Soul Square. D’autre part, un projet de live nous occupe depuis plus d’un an maintenant, qui servira probablement de base à un nouvel album.

Quels artistes pourront-nous trouver sur votre album?

Arshitect: C’est des rencontres qu’on a fait au fil des années. Quand on a commencé l’album de notre côté sans label, on n’avait pas les moyens de se payer des artistes connus, ca a donc marché au feeling. Des gens talentueux encore dans l’ombre, juste motivé par la musique!

Il y a Blezz, un rappeur suédois, avec qui on a commencer à bosser alors qu’il n’avait que 15 ans. Justis, un rappeur canadien super talentueux, qui nous a fait profité de son équipe (Mantis, Pangea Delphi, et Fraction), Melodiq qui vient de Pittsburgh qui bosse avec nous depuis le départ. Il a travaillé avec pas mal de monde en France, on a rarement connu quelqu’un d’aussi pro. Il est toujours motivé, finit toujours tout à temps, c’est un vrai plaisir de bosser avec des gens comme ca. Il y a aussi la rappeuse de la Nouvelle Orléans Voice, qui bosse pas mal avec le français Wax Tailor. Hus du groupe Tha Connection qui vient de New York qui nous a été présenté via un des beatmakers de Blezz.

Ca c’est tous les artistes internationaux. Pour ce qui est de la France, on a pas eu à aller chercher bien loin vu la qualité des artistes dans l’ouest de la France. Que ca soit Pfel, Atom et Greem des C2C / Beat Torrent, les chanteuses Dajla et Elodie Rama, des musiciens de Tribeqa, Opus Swing, Chroniques d’Akasha. Finalement les seuls francais qui ne sont pas de Nantes et de Rennes sur cette album sont Fazz, un groupe d’électro jazz pour qui j’avais bossé en tant que graphiste.

Quand sortira votre 3ème maxi vinyl? Que peut-on en attendre?

Arshitect: La seule chose que l’on sait c’est que ca sortira après l’album… Quand exactement on ne sait pas. Sans doute vers janvier / février 2011.

Music: Soul Square – Living The Dream (ft. Justis)

Vous avez travaillé avec quelques artistes comme Justis ou Melodiq fréquemment. Pourquoi avoir choisi de travailler à plusieurs reprises avec les mêmes artistes au lieu de collaborer avec plus d’artistes différents?

Permone: Au départ, il était prévu de faire des morceaux avec un certain nombre de MCs, pour la plupart issus de la scène hip hop jazz francophone. On a rencontré pas mal de difficultés pour obtenir les morceaux, et finalement Justis et Melodiq ont été parmi ceux à être les plus efficaces.

Arshitect: Il y a aussi Blezz que l’on retrouve plusieurs fois.

Guan Jay: En fait ces 3 emcees ont été très réactifs quant à nos attentes, que ce soit d’un point de vue de qualité et de rapidité, bref, 3 gars talentueux sur lesquels on peut compter.

Permone: D’autres opportunités ont pu se présenter par la suite, mais ça ne s’est pas réalisé, pour des raisons de budget parfois.

Guan Jay: Oui voila, au départ, il ne faut pas oublier qu’on avait pas de label ce qui fait qu’au niveau du budget, nous étions assez limité, les artistes présent sur l album sont venu bosser avec nous, avec le coeur et l esprit hip hop car ils aimaient nos prods.

Permone: Le tracklist reflète l’implication des différents MCs dans notre projet, et puisqu’on appréciait leur travail, le fait d’avoir plusieurs tracks de ces artistes était plutôt normal. On a vraiment privilégié les qualités des mecs en termes de fiabilité, d’efficacité, de rapidité, d’implication et de talent, plutôt que de chercher à remplir le tracklist avec des noms connus ou à trouver le maximum de featuring pour faire plus de morceaux.

Pourquoi avez vous choisi de signer sur Kif Records au lieu d’un autre label? Et qu’est ce que cela signifie pour vos futures sorties?

Permone: Pour être honnêtes, on n’a pas eu 20000 opportunités non plus, sachant qu’on est arrivés à l’époque en tant que groupe underground qui n’avait quasiment rien sorti si ce n’est une net-tape, qu’on ne tournait pas et qu’on n’avait pas participé à énormément de projets et encore moins à des collaborations avec des noms qui auraient pu faire le buzz. Cela dit, on est arrivés avec un projet carré, on avait un album terminé, on s’était occupé nous même des featuring, on a géré tout l’enregistrement lorsque c’était nécessaire, le mix était fait, on avait un clip prêt, bref, un projet quasiment « clé en main » on pourrait dire.

Arshitect: J’étais en contact à l’époque avec Boogie Rock des Melomaniac, un autre groupe de beatmakers à l’époque signés sur Kif Records. C’est grâce à eux que la rencontre s’est faite dans un premier temps.

Permone: Il se trouvait que le label défendait un style de musique et d’artistes proche du nôtre, avec une certaine réussite (comme par exemple pour les Jazz Lib), ce qui nous a décidé pour signer sur ce label.

Guan Jay: Pour l’instant on souhaite surtout concrétiser la sortie de l’album, on verra ce que l’avenir nous réserve ensemble, je pense que cela dépendra des retombés de l’album “Live & uncut”.

Peux t-on espérer de nouvelles collaborations entre Soul square et Jazz Liberatorz ou Birdy Nam Nam après avoir signer sur leur label Kif?

Arshitect: Avec Jazz Liberatorz on a déjà plus ou moins collaboré ensemble vu qu’on a remixé 2 de leur morceaux. Je me rappelle aussi qu’au moment de la sortie du second maxi, on voulait faire un morceau instrumental avec eux mais ils n’ont pas trouvé le temps de s’y mettre, donc ca a été avorté.

Permone: Chaque groupe a sa propre actualité, et c’est vrai aussi qu’en tant que beatmakers, on cherche plus a priori à travailler avec des MCs ou chanteurs, voire des musiciens… Mais pour un projet original, à voir…

Guan Jay: On ne sait jamais ce que l’avenir nous réserve!

Après ce premier album, que peux t-on espérer de Soul Square?

Guan Jay: Nous travaillons actuellement sur un live orienté beatmaker, cela nous donne énormément de travail ces temps ci et comme je n’habite pas Paris cela prend plus de temps que prévu, dans un premier temps j’ai tres envi de finaliser ce live avant d’entrevoir d’autres projets.On a un paquet de prods en stock ce qui nous laisse un choix énorme de matiere a proposer pour nos futures collaborations et un second album.

1 – Live & Uncut feat Pfel & Atom (C2C/Beat Torrent)
2 – Living The Dream feat Justis
3 – Take It Back feat Blezz
4 – Know I’m Saying (Interlude)
5 – It is All In Your Mind feat Melodiq
6 – That Swing
7 – Change feat Justis
8 – Get Together feat Melodiq & Elodie Rama
9 – Trippin’feat Blezz
10 – Fresh Air feat Justis & Mantis
11 – I.R.U feat Voice
12 – Love Break feat Fazz
13 – Spades feat Hus (Tha Connection)
14 – Get Into it feat Melodiq & Dajla
15 – Jazz Lesson
16 – Too Short

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English interview: Here

Just an ordinary guy always on the hunt for extraordinary music. Not just as the founder of The Find Magazine & Rucksack Records, but also as a freelance music journalist (bylines at Tracklib, Bandcamp, Wax Poetics, DIG Mag, among others) and—above all—out of love for all kinds of good music.